Dernière mise à jour le 1 septembre 2022 .
La Lune fascine les hommes depuis la nuit des temps. En effet, elle peut aisément être examinée à l’œil nu, puisqu’il s’agit de l’astre le plus proche de notre planète. Ce n’est qu’en 1609 que le savant italien Galilée réussit à admirer précisément ses reliefs grâce à une lunette dotée d’un grossissement d’environ 20 fois. Dès lors, les scientifiques du monde entier ne cesseront de s’y intéresser et de l’étudier. En 1969, l’astronaute américain Neil Armstrong pose enfin le pied sur la Lune ! À l’aube du lancement de la première mission Artémis, tous les yeux sont braqués sur cet incroyable corps céleste. Vous souhaitez observer la Lune et avez besoin de conseils ? Voici quelques notions de base à l’usage des astronomes débutants !
Identifier les différentes phases lunaires pour réaliser de belles observations
La Lune est gouvernée par un phénomène de rotation synchrone, impliquant que nous en apercevons toujours la même face. Elle met en effet autant de temps pour tourner sur son axe que pour effectuer sa course autour de notre planète (29,5 jours environ).
Afin d’obtenir les images les plus nettes et détaillées possibles, il est nécessaire de connaître le cycle de ce luminaire, composé de différentes phases. Ces étapes correspondent à une portion de la Lune vue depuis la Terre grâce à la lumière du Soleil qui s’y reflète. Chaque mois, nous pouvons ainsi en découvrir huit.
1. La nouvelle Lune ou Lune noire
Au cours de cette phase, la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre. Elle se lève et se couche simultanément avec le Soleil et se situe dans la même partie du ciel. Elle demeure ainsi quasiment invisible.
2. Le premier croissant
La face visible de notre satellite commence ensuite à être illuminée par le Soleil. Elle se présente sous la forme d’un fin croissant qui grossit jusqu’au premier quartier.
3. Le premier quartier
La Lune arrive au quart de sa révolution et vous pouvez apercevoir la moitié de sa partie visible. Elle se lève aux alentours de midi et se couche vers minuit. À ce moment du cycle, elle se trouve suffisamment haute dans le ciel pour que vous puissiez effectuer de belles observations grâce à des jumelles d’astronomie par exemple.
4. La Lune gibbeuse croissante
Lorsque la quasi-totalité de la face de la Lune apparaît dans le ciel, elle est dite gibbeuse (à savoir « arrondie ») croissante.
5. La pleine Lune
La pleine Lune désigne la phase durant laquelle l’astre se trouve de l’autre côté de la Terre et donc face au Soleil. Sa partie visible est ainsi totalement éclairée. Notez que c’est à cet instant du cycle qu’il est possible d’observer des éclipses lunaires.
6. La Lune gibbeuse décroissante
La Lune entre ensuite dans sa phase décroissante. La surface illuminée reste encore importante, mais va commencer à diminuer progressivement. Chaque nuit, elle se lève de plus en plus tard.
7. Le dernier quartier
Arrivé aux trois quarts de sa révolution, notre satellite est encore éclairé de moitié par le Soleil. Son lever se produit vers minuit et son coucher aux alentours de midi.
8. Le dernier croissant
La Lune reprend enfin sa forme de croissant. Elle va peu à peu disparaître du ciel et ainsi laisser place à la nouvelle Lune.
🌕 Lorsque l’on débute en astronomie, on peut penser que le meilleur moment pour observer la Lune correspondra à l’instant où elle se trouvera pleine. Du fait de sa brillance, on sera toutefois rapidement ébloui et ses aspérités apparaîtront aplaties…
💡 Notre conseil : Examinez-la plutôt autour des premier et dernier quartiers ! La lumière du Soleil se montrera plus rasante et mettra mieux en évidence ses magnifiques reliefs. Vous pouvez également l’admirer juste après sa première phase (Lune jeune), au crépuscule.
Choisir l’instrument idéal pour observer la Lune
Vous savez maintenant identifier les différentes phases de la Lune et les meilleurs moments pour la regarder. Vous l’examinez souvent à l’œil nu et vous souhaitez la découvrir plus en détail ? Pour cela, vous devrez vous procurer un outil adapté et simple d’utilisation. Nous vous proposons donc de passer en revue quelques instruments d’observation plébiscités par les astronomes novices.
Jumelles pour l’astronomie
Les débutants jettent souvent leur dévolu sur des jumelles pour réaliser leurs premières observations du ciel nocturne. Cet instrument, relativement léger et facilement transportable, constitue en effet un bon compromis lorsque l’on souhaite s’initier à l’astronomie à moindre coût.
Si vous désirez vous perfectionner et examiner des corps célestes comme la Lune avec plus de précisions, une paire de jumelles classique risque de ne pas se montrer suffisamment puissante. Il vous faudra donc vous tourner vers des binoculaires conçues spécifiquement pour l’astronomie.
La marque américaine Explore Scientific a élaboré une gamme de jumelles dédiée à cette activité et dont les performances restent proches de celles d’une lunette astronomique.
Ainsi, le modèle BT-70 SF dispose notamment :
- de larges objectifs de 70 mm ;
- de deux oculaires de 20 mm offrant un champ apparent de 62° et un grossissement de 20 fois (idéal pour observer la Lune !) ;
- d’un système de mise au point individuel ou simultané des oculaires.
Leur prix est certes élevé (autour de 1000 euros), mais en investissant dans cet appareil, vous serez assuré d’obtenir des vues de haute qualité. Pensez aussi à vous procurer une monture avec trépied de terrain adaptée pour une plus grande stabilité. Notez que ces jumelles polyvalentes pourront également vous accompagner lors d’excursions ornithologiques en pleine nature par exemple.
Lunettes et télescopes pour débutants
L’astronomie vous passionne et vous souhaitez disposer de votre propre instrument d’observation pour contempler la Lune et les autres corps célestes ? Nous vous recommandons d’investir dans un appareil de la gamme StarSense de Celestron.
Les lunettes et télescopes de cette série présentent en effet deux avantages :
- Ils s’installent très facilement puisqu’ils se composent uniquement d’un tube optique et d’une base.
- Ils restent très simples à utiliser, notamment grâce à la technologie StarSense Explorer permettant de pointer votre matériel vers l’objet à regarder avec votre smartphone.
Pour faire de belles observations de notre satellite et de ses principaux cratères, jetez votre dévolu sur la lunette StarSense Explorer LT 70AZ.
Aisément transportable et manipulable, elle dispose d’un diamètre de 70 mm et d’une focale de 700 mm. Ses excellentes performances visuelles et son prix abordable (environ 200 €) représentent des arguments de choix pour les astronomes novices.
Si vous bénéficiez d’un budget un peu plus conséquent, vous pouvez opter pour le télescope StarSense Explorer LT 127AZ de Celestron. Pour 300 € environ, vous vous équiperez avec un appareil à la fois compact et qualitatif. En effet, son tube optique newtonien de 127 mm de diamètre vous garantira des vues nettes et contrastées de la Lune !
Notez toutefois qu’il vous faudra procéder à la collimation (c’est-à-dire à l’alignement des miroirs) de celui-ci.
🔭 Pour en savoir plus sur les lunettes et télescopes Celestron, prenez également le temps de lire notre petit guide des meilleurs d’instruments d’observation pour bien débuter en astronomie.
Repérer et admirer les reliefs les plus spectaculaires de notre satellite
Vous venez d’acheter un instrument adapté à votre usage pour observer la Lune ou vous en possédez déjà un ? Parfait ! Il ne vous reste plus qu’à acquérir quelques connaissances en matière de topographie lunaire avant de pouvoir commencer votre exploration. Voici une liste des principaux reliefs à admirer sur la face visible de cet astre lorsque l’on débute en astronomie.
Les cratères
La Lune est parsemée d’une multitude de cratères visibles à l’œil nu. Aujourd’hui, la communauté scientifique soutient la théorie de leur origine météoritique. En effet, la découverte de traces d’ondes de choc in situ prouve qu’ils ont été provoqués par une pluie de météorites et d’astéroïdes.
Avec une paire de jumelles puissante ou avec un bon télescope, vous pourrez ainsi apercevoir les cratères d’impact suivants du sud vers le nord :
- Tycho ;
- Copernic ;
- Kepler ;
- Platon, également surnommé « grand lac Noir » ;
- Aristarque, aussi appelé « phare de la Lune ».
Comme vous avez pu le remarquer, ils ont reçu le nom de savants, philosophes, écrivains et artistes célèbres.
Les continents
La surface de la Lune est couverte à 80 % par des « continents ». Ces formations géologiques de nature montagneuse se caractérisent par une couleur claire et résultent de la juxtaposition d’une multitude de cratères. Leurs dénominations sont inspirées des grands reliefs de notre planète. Parmi eux, on pourra citer :
- les Carpates ;
- les monts Apennins ;
- le Caucase ;
- les Alpes…
Les mers lunaires
Les mers lunaires correspondent à d’immenses étendues basaltiques de couleur sombre, façonnées par d’anciennes coulées de lave. Elles sont présentes en abondance sur la face visible de notre satellite, puisqu’elles en occupent environ 35 %. Les astronomes débutants apprécieront d’admirer les plus connues comme :
- la mer de la Fécondité ;
- la mer de la Tranquilité (lieu d’atterrissage de la célèbre mission Apollo 11 en 1969 !) ;
- la mer des Crises ;
- la mer de la Sérénité (en bordure de laquelle les expéditions Apollo 17 et Luna 21 se sont posées) ;
- la mer des Pluies.
Nommées d’après des phénomènes météorologiques et des qualités humaines, ces mers semblent dessiner un lapin, dont les détails demeurent bien repérables avec des jumelles !
🌔 Vous disposez désormais des principales notions de base pour bien observer la Lune. Si vous ne possédez pas encore le matériel adéquat, nous vous invitons à consulter nos pages dédiées aux lunettes astronomiques et aux télescopes pour débutants.
✍️ Vous avez d’autres astuces ? N’hésitez pas à les partager en commentaire !
Sources :
https://www.universalis.fr/encyclopedie/lune/
https://moon.nasa.gov/moon-in-motion/moon-phases/
https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/geologie-Lune
https://www.celestron.com/pages/tools-for-astronomers
https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/astronomie-observer-lune-11905/
P. Moore, The Data Book of Astronomy, Boca Raton-Londres-New-York, 2000, p. 27-73.
Merci pour cet article très intéressant et instructif